Nous avons pu tous deux, fatigues du voyage

Nous avons pu tous deux, fatigues du voyage,
Nous asseoir un instant sur le bord du chemin —
Et sentir sur nos fronts flotter le meme ombrage,
Et porter nos regards vers l’horizon lointain.
Mais le temps suit son cours et sa pente inflexible
A bientot separe ce qu’il avait uni, —
Et l’homme, sous le fouet d’un pouvoir invisible,
S’enfonce, triste et seul, dans l’espace infini.
Et maintenant, ami, de ces heures passees,
De cette vie a deux, que nous est-il reste?
Un regard, un accent, des debris de pensees. —
Helas, ce qui n’est plus a-t-il jamais ete?
Год написания: 1838

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